J57 : La Grande Route de l’Océan (partie 1) @ Torquay -> Séparation Creek /VIC 1360Km (10/12)

Une envie pressante me reveille , je cours aux sanitaires et surtout veille à bien fermer la porte.
Ça doit être désagréable la présence d’un oiseau dans les mêmes toilettes.


Je me fais un petit tour de camper park qui en l’occurrence est plutôt un campement où l’on achète un bungalow qui reste en place toute l’année.




Les seuls personnes à être itinérantes sont moi et une dame d’une cinquantaine d’années , plutôt chétive et qui a tout le temps un mégot de roulée au bec.
À chaque fois que je passe elle me fait un grand sourire.

Aujourd’hui , je voudrais commencer par le musée du surf qui est à Torquay et enchaîner les tips que m’a donné Ruby jusqu’à Lorne , où il y a au moins 5,6 trucs à voir.
C’est à mi-chemin , ce sera un bon point de départ pour le lendemain.



Il est 10h30 quand j’attaque le musée , il y a beaucoup de monde en ville , je ne comprend pas pourquoi car à part le musée et la plage il n’y a pas l’air d’avoir grand chose à faire.

C’est donc un musée qui ne parle pas du surf et de ses origines hawaïennes , mais plutôt de l’évolution du surf depuis son arrivée en Australie.
On a longtemps cru que la première à avoir surfé en Australie était Isabel Letham durant l’été 1914/15 (l’été étant entre décembre et février , je te le rappelle cher journal).



Jusqu’au jour où l’on retrouva une photo datant de l’été 1911/12 de ce fanfaron de Tommy Walker faisant le poirier sur sa board à Yamba.


C’est pas très clair mais c’est aux environ de la 1ère guerre mondiale que ce sport est arrivé.

Après il y a beaucoup de planches à voir , et notamment leur évolution.
À la base , elles étaient en bois.
C’est un Australien qui a designé la première planche en mousse de polyuréthane.
Une révolution.
Un héros national.






Il y en a qui a tenté la planche à moteur.
Un échec.


S’en suit quelques extraits de films , puis une partie sur les combinaisons portées , notâmes par des champions.





La dernière étant la meilleure bien sûr.
Celle que Patrick Swayze portait pendant le tournage de Point Break.
L’originale.
J’ai des frissons.


J’arrive bientôt à la fin , une partie surf art.







Pour finir , des vitrines avec des produits dérivés , dont ce bouquin au titre curieux.


En sortant il y a encore plus de monde qu’en arrivant.
Je percute qu’en fait , il n’y a pas que le siège social de Rip Curl ici .
Il y a aussi plein de grands magasins avec prix d’usine.
Les gens viennent faire du shopping.


Il est 13h30 , je quitte Torquay avec deux chemises et une casquette de Bells beach.
À moi la Great Ocean Road.


Dans le poste j’enclenche une chanson d’un groupe antifolk norvégien.
Le groupe s’appelle yoyoyo acapulco , je me souviens avoir acheté le cd en 2006 à la fnac Montparnasse.
Je l’avais acheté sans écouter.
J’aimais bien la pochette et leur nom.
L’album est assez inégal mais il y a une chanson que j’aime beaucoup , qui est pour moi synonyme d’évasion tout en étant un brin nostalgique.
One O One , la chanson , parle d’un road trip sur l’autoroute 101.
C’est une Autoroute états-unienne qui , au départ de Los Angeles , remonte toute la côte ouest en longeant le Pacifique jusqu’à Olympia , dans l’état de Washington.
Elle s’étend sur 2748 km et est un vrai enfer paraît-il à LA aux heures de pointe.
Bon , moi elle est 1000 fois moins grande , je n’aurais pas d’embouteillages.
C’est la plus belle route du monde , je vais longer l’océan Indien .
C’est ma dernière grande étape.


La route au début n’est pas vraiment exceptionnelle.
On longe la côte et l’on peut s’arrêter à différents spots indiqués sur la route.
Des plages et des points de vue.
Je ne vais pas tous les faire car ça n’en finirait pas , je vais me fier aux tuyaux de Ruby-Rub!

La plage de Torquay où je croise un vieux faisant une sorte de yoga sur la plage.
Et son lookout une centaine de mètres plus loin.






Juste avant de repasser devant Bells beach , pour la deuxième fois , je croise des vaches paturer.
Je me dit que c’est un signe .
Il faut que je fasse un dernier shaka (signe de ralliement des surfeurs) à la bells avant de partir.




La plage d’Anglesea , ses volatiles noirs mi-oiseaux mi-canards et sa pelouse d’algues vertes à la limite du fluo.






Et je finirai par le phare d’Airley qu’on ne peut pas visiter car il est trop tard.
Il est 17h et de plus , j’arrive en même temps qu’un car de japonais.
La plaie.


Je n’aurais pas le temps de faire ma to-do list de Lornes aujourd’hui.
J’ai vu qu’il y avait un free camp pas très loin après.
Je vais aller checker.
C’est tout de même 20 minutes après Lornes et l’accès est fermé.
Fais chier , le long de cette route les flics rodent tout le temps pour pas qu’on dorme dans notre caisse.
Me reste que l’option camping , qui est d’environ 40$ le long de cette route.
J’arrive un peu après 20h , l’accueil est fermé.
Je tente de frauder mais les proprios habitent là aussi.
45$ plus tard , j’aurais le droit de me garer , juste pour dormir et prendre une douche.
Mais au moins j’aurais vu un beau perroquet.


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