J38 : L’île magnétique @ Bartle Frere -> Townsville /QLD 7401Km (20/11)

Le réveil sonne à 5h15.
Je m’engloutis deux barres de céréales pour complémenter les sucres lents de la veille.
J’appuie sur le champignon de Pinta pour arriver vite au pied du frère !

Je suis seul , le jour est déjà levé.
J’entends que ça s’agite dans la forêt derrière moi.
Un animal s’excite juste derrière.
Je prends mon Buck dans la main et soudain l’animal apparaît !!



Une poule australienne...
Elle a eu chaud aux plumes celle-là !

J’enfile mes pompes de rando et m’attaque à l’ascension du frérot.
Ça commence par de la jungle.



Ça monte pas mal .
Je me mange des toiles d’arraignées dans la gueule , ça me fait penser à la redback (la veuve noire à croix rouge très présente ici).
Je croise 2 , 3 ruisseaux à enjamber , j’espère à chaque fois qu’il n’y a pas de big croc.
Je monte comme ça pendant au moins 4 kilomètres quand soudainement on décide de me barrer la route.



Le crotal fait au moins trois mètres de long et quinze centimètres de diamètre.
Je n’ai pas d’autres solutions que l’enjamber...
Je reste cinq minutes devant.
Je ne sais pas quoi faire, dès que je bouge il me regarde.
Soit je lui jette un caillou , soit j’essaye de le pousser avec un bâton soit je prend de l’élan et je saute au dessus.

Je n’y connais pas grand chose en reptiles , je ne sais même pas si il est dangereux.
Je n’ai pas vraiment peur de lui , c’est juste que si il m’arrive quelque chose , je ne pourrais pas vraiment appeler de l’aide.
Je ne capte pas et il n’y a vraiment personne sur le parking...



À mon grand regret , j’abandonne le frère et rebrousse chemin.
Moi qui pensais que le seul danger était un arbre aux feuilles gluantes...


See ya bro! 

En rentrant au van je remballe ma tenue de randonnée pour un style plagiste , j’embarque ma savonnerie écolo et vient noyer mon chagrin dans ma superbe salle de bains du jour.



C’était un kiff total !
Entre temps sur le parking , un couple s’est garé à côté de Pinta.
Ils me voient sortir de la forêt mouillé , serviette autour du cou.
Il est 7h du matin , c’est louche.

Un dernier au revoir à mes amies suisses australiennes et je prendrai la direction de Townsville.


Townsville n’a pas l’air d’être une ville très excitante , mais c’est de là que partent les ferries qui se rendent à Magnetic Island .
C’est un endroit que m’a recommandé Baptiste , il parait que c’est une île où l’on croise pas mal de koalas en liberté.
Ça me botte pas mal et , toujours à Townsville je dois récupérer une certaine Andrea qui souhaite faire 500km vers le sud avec moi demain matin.

Coup de bol , j’arrive deux minutes avant le départ , le suivant était 2h30 plus tard , je n’y serais pas allé.


On n’est vraiment pas nombreux à voyager.
Moi.


Et quelques bières.


C’est aujourd’hui qu’on ravitaille la magnétique.
Coïncidence ?
Je ne crois pas...

L’arrivée est un peu plus guindée qu’aux îles Tiwi , c’est un peu plus rotarien.




C’est chic , mais à peine les pieds posés à quai , le danger est palpable...



J’hésite à m’aventurer sur l’île , ça à l’air dangereux.
Au quai d’embarquement il n’y a pas grand chose.
Un bus va pour aller à la picnic bay , là où faut aller visiblement.
C’est à trois kilomètres , je vais me faire ça à pieds.

Il n’y a pas grand chose si ce n’est des maisons secondaires , ça va de la bicoque à la villa.







Je coupe un peu à travers champs dans l’espoir de croiser un koala car depuis le début je marche sur la route principale.



Pas le moindre petit ourson.
Je finis par arriver à picnic bay.
Il y a des bars fermés où devant il est indiqué sur des ardoises que c’est ici la meilleure sangria de l’île , ou , tous les mardis soirée 90´s.
Dans le supermarché on vend des kits de beer pong.
Ça sent le repaire de spring breakers.
La saison ne va pas tarder à commencer , ça se sent...



Même Barbie , en prévisions des nuits de folie qui l’attende s’est fait rapatrier sa voiture sans permis.


Il n’y a donc aujourd’hui pas grand chose à faire ici , si je veux être sur de voir des koalas il faut que j’aille à l’autre bout de l’île et payer 30$.
J’ai pas envie , je profite du calme de cet endroit qui doit être infernal pendant la pleine saison.
Je vais me poser une petite heure sur cette belle jetée.




Des ados finissent par sortir de l’école (des gens vivent ici...) et viennent perturber ma quiétude.
De toutes façons il faut que je commence doucement à retourner au quai pour ne pas louper mon ferry de retour.


J’ai une petite heure d’avance , je me fais un petit verre de Chardo sur la terrasse du port où l’on peut écouter de la musique lounge.
Il ne me manque que mon petit Saint James sur les épaules pour être raccord.



Il est 20h quand j’arrive à Townsville.
C’est l’heure parfaite pour resquiller les campings .
La plupart des accueils ferment entre 17 et 18.
J’en tente quatre , ils ont tous une barrière avec un code à l’entrée.
Jusqu’ici je n’avais pas eu de barrières ou sinon des barrières que l’on peut ouvrir manuellement.
Damned!
Je tourne depuis une heure , ça me gave je finis par aller sur une aire de repos conseillée par mon appli 20 kilomètres plus loin.
Andrea annule pour demain.
Deux avocats  et au lit.

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