J18: L'halloween @ Uluṟu-Kata Tjuta national park -> Alice Springs /NT 2197km (31/10)
6h , j'ouvre discrètement la porte coulissante de Pinta-pinta pour voir si je ne suis pas encerclé de dingos...
La voie est libre.
En allant faire un petit tour aux sanitaires , je peux observer un peu mieux le camping , il fait jour.
En préparant mon départ j'avais une option qui était un peu moins chère que le campervan.
La tente sur le toit.
Mais bon , J'ai quand même 2 mois à tirer, je ne me voyais pas les passer comme ça.
Et puis aussi , des fois je dois dormir en ville, ce n'est pas ce qu'il fait de mieux niveau discrétion.
Aussi , je comprend que Décathlon ne s'est pas installé dans le pays. Pas la moindre tente 2 secondes Quechua.
D'ailleurs cher journal, le design Quechua est un bon moyen de repérer le français (et maintenant l'européen) à distance. Une petite gourde par ci, un petit sac à dos par là...
Il y a vraiment un business à se faire ici.
C'est quand même un pays où beaucoup de gens viennent camper.
Les allemands, qui aiment beaucoup camper, étaient comme des dingues quand un Décathlon est apparu à Berlin!
6h30 , j'ai promis aux flics que je serai parti.
Je tiens ma promesse.
Je dois faire 250 km vers l'est pour rejoindre la Stuart highway.
Petite pause sur une aire pour faire un peu de clean dans le van avant d'arriver en ville.
C'est une petite aire au calme , sans personne.
C'est le moment idéal pour mon instant breaking bad.
Je dois découper un peu le caillou de pink crystal meth que j'ai chopé à Adélaïde, histoire de passer une bonne soirée d'halloween à Alice Springs et aussi de me faire un peu de blé.
Je rejoins la Stuart vers 11h30 je fais le plein au roadhouse d'Elrdunda.
L'essence est moins chère sur l'autoroute que lorsque l'on s'enfonce un peu plus dans les terres.
Je m'enfile un burger végétarien à la betterave et au maïs... Je n'y reviendrai pas.
Je continue le chemin.
Pris par un coup de fatigue , je m'arrête faire une sieste.
Le paysage change de plus en plus, ça commence à être vallonné et plus vert.
Sur la route il n'y a vraiment aucun réseau.
Personne n'habite dans le centre de l'Australie.
90% de la population habite le long des côtes.
Il y a tellement peu de réseau que par moments on croise des hotspots satellite pour les cas d'urgences.
Je fais un test , ça ne marche pas des masses. De toutes façons c'est réservé aux appels d'urgence.
Je reprend la route, une heure plus tard j'arrive à Alice Springs.
La grande ville du centre de l'Australie.
J'arrive vers 16h , je me fais un rapide tour de la ville en van pour essayer de comprendre les mensurations d'Alice (c'est comme ça qu'on l'appelle ici).
Ca n'a pas l'air très grand.
Je range Pinta-pinta en épi, me rend dans la Todd street, qui fait office de rue principale, pour me poser à la terrasse d'un bar.
J'ai bu 2 cubis de 10 litres d'eau en 3 jours , j'ai envie d'une petite bière en terrasse.
A le terrasse de l'Epilogue café, de la musique folk résonne , des gens de mon âge qui ont l'air plutôt cool y sont installés.
Au comptoir je commande une pinte d'Alice Springs pale ale.
Une bière , tu l'auras compris cher journal , qui est brassée ici, depuis 2018 dans une micro brasserie artisanale.
La bière est plutôt bonne , plus de caractère que toutes celles que j'ai bu avant.
A coté de moi , 3 français, bien évidemment... (ils n'avaient pourtant pas de gourdes Quechua)
En allant aux toilettes , je tombe sur l'affiche annonçant le concert ce soir de "the wiggle of judas" (la manoeuvre des judas)
Ce soir c'est halloween , je ferai bien un peu la fête!
Même si en Australie on ne fête pas halloween comme aux U.S , tous les bars arborent une décoration citrouille et toiles d'araignée.
Je demande au bar tender si il y aura un peu d'ambiance ce soir , il me répond que ce sera plutôt demain soir qu'il faudra venir que ce soir ça va être tranquille.
Je reprend le chemin du van pour me poser une petite heure, me refaire une beauté avant de sortir.
Sur le chemin , je croise la route du Rock bar, bar recommandé par le lonely planet pour finir sa soirée...
Je me méfie des bars recommandé par les guides , ce sont souvent des bars à touristes.
Arrivé au camion je me rafraichi un peu , me change.
Un p'tit coup de déo, un p'tit gin to' de la vallée de Barossa et hop je repars en ville , armé de mon nouveau guide avec lequel je suis sur de briller dans les rues d'Alice!
Je retourne me boire un verre à l'Epilogue.
Au comptoir , deux nanas aborigènes veulent boire un verre. La serveuse leur dit qu'elles n'ont pas l'autorisation...
Je me reprend une Alice springs pale ale.
Il est 20h et le bar tender avait raison, il n'y a pas d'ambiance, aucun son des wiggle of judas. Que de la musique lounge.
La façade du bar est un comptoir ouvert donnant sur l'extérieur. On peut s'y installer sur un tabouret soit de l'intérieur, soit de l'extérieur.
Je m'assois côté intérieur, en face de moi , côté extérieur un aborigène d'une soixantaine d'années , trucker cap "palm beach" sur la tête , se siffle une Corona.
On se serre la pogne , il engage la conversation, j'avoue vraiment galèrer à comprendre ce qui me raconte il me montre ses 3 ids différentes , il a un nom en abo et un autre en anglais il me dit que son nom de natif est un nom très répandu chez eux. Entre temps une des deux nanas qui s'est fait recaler au comptoir me prend la main, elle me fait comprendre qu'elle veut que je lui paye un verre, mon voisin d'en face me fait comprendre qu'elle est folle , le portier me fait comprendre que je ferais mieux de ne pas faire ça.
Je décline l'offre, je termine la conversation avec mon collègue, enfin j'écoute un monologue de 30 minutes. Je crois comprendre qu'il n'en est pas à sa première Corona (Ca doit être un nostalgique de la chiraquie) je termine ma bière, je quitte le navire.
Le lonely planet avait raison, le seul endroit où la musique résonne , c'est le Rock bar .
Zombie des Cranberries quand je rentre dans le bar.
Je me commande un gin to'
7$ , c'est moins cher que la pinte à 10$.
Il n'y a qu'une vingtaine d'étudiants dans le bar, c'est très sage, pas un seul natif.
Seule une personne danse.
Je me recommande un deuxième verre , j'observe le videur, il a une caméra autour du cou , il n'a pas le droit à l'erreur. Je me demande quel peut être son niveau d'efficacité en baston , il est vraiment très fat ( je sais cher journal, halte à la grossophobie, mais là c'est un fait) il doit s'essoufler très vite .
Petites jambes , pas d'allonge et pas même le soupçon d'un regard noir.
Il me repère en souriant, c'est pas bon signe.
Je me prend un dernier gin tonic que je bois fissa.
L'habit de fait pas le moine dit-on.
Si on l'embauche à ce poste c'est qu'il doit y avoir une raison.
N'ayant pas très envie de tester son jab, je quitte le rock bar, je le salue poliment.
Je vais passer la nuit sur un parking qui fait fasse à un KFC
Joyeux Halloween!
P.S: JE DECONNAIS POUR LE CRYSTAL METH , C'EST DU SEL DU BUMBUNGA LAKE
Commentaires
Enregistrer un commentaire