J16: L'Uluṟu @ Marla /SA -> Uluṟu /NT 1750km (29/10)
7h, je suis dans le coltard, entre le sommeil profond et le réveil... J'ai l'impression d'entendre une flûte, comme si j'étais dans mon appartement parisien et que j'entendais le fils des voisins qui apprend ses 3 premières notes de flûte à bec et qu'il les joue en boucle...
Ca m'énerve, je me réveille!
Parbleu! Mais c'est vrai que je ne suis pas à Paris!
Je sors mener l'enquête.
C'est un oiseau flûte donc... à 8''
Pour prendre cette dernière photo j'ai du reculer de 50mètres pour que ça rentre entièrement dans le cadre!
Ca m'énerve, je me réveille!
Parbleu! Mais c'est vrai que je ne suis pas à Paris!
Je sors mener l'enquête.
C'est un oiseau flûte donc... à 8''
Je pardonne, c'est la nature.
De toutes façons elle fait bien de me réveiller car , j'ai 6h de route aujourd'hui.
Je fais le plein , j'emporte mon sbds.
Deux heures plus tard j'ai passé la frontière, je quitte l'Australie méridionale pour le territoire du Nord.
Pour mes premiers kilomètres dans le Northern Territory , j'opte pour une compile hommage à Daniel Johnston, un artiste qui a beaucoup compté pour moi , qui nous à quitté le 11 septembre dernier.
Beck ouvre le bal.
Musique parfaite pour rouler dans le désert le matin...
Le changement de paysage n'est pas hyper flagrant, je me rapproche du coeur de l'Outback, c'est toujours aussi désertique, la terre est de plus en plus rouge. Des buissons commencent néanmoins à apparaitre, ça commence à sentir le bush.
Ce qui commence à changer , c'est le visage des gens que je croise.
Je commence à sentir que je m'approche d'un coin un peu plus touristique.
Je croise que des vans/4x4/caravanes des loueurs Apollo et Britz (Deux compagnies qui visiblement ont la main mise sur la location de véhicule de tourisme dans le coin) .
Ce qui me rassure , c'est qu'ils ne roulent pas dans le même sens que moi. Ils descendent vers le sud.
Dans les roadhouse c'est beaucoup moins freaks qu'en South Australia.
Jusqu'ici c'était un peu ambiance redneck en caravane, bistrot routier.
Maintenant ça commence à se rajeunir, tant au niveau du personnel que des gens qui s'arrêtent faire une pause, ce qui est plutôt de bonne augure pour moi.
j'ai même pu apercevoir un émeu qui rôdait autour!
Il me reste encore 3 bonnes heures de route. Ici il n'y à pas trop de panneaux indiquant un danger de traversée de kangourous, mais beaucoup de panneaux prévenants que nous sommes sur une route inondable.
Je me demande comment une route peut être inondée dans un désert aride comme l'Outback...
Sur la route , pour m'occuper , quand je croise un road train , je lui fais signe , en actionnant mon poing du haut vers le bas pour qu'il klaxonne ( comme on voit dans les films).
Je me mange 5,6 vents. Des windies pourrait dire un Aussie.
Je vais arrêter de me faire humilier , c'est pas bon pour ma road cred' .
Pendant une pause café, j'arrive à en approcher un vraiment magnifique...
Pour prendre cette dernière photo j'ai du reculer de 50mètres pour que ça rentre entièrement dans le cadre!
Je trouve enfin une douche sur mon trajet , peu de temps avant d'arriver!
Je saute sur l'occasion car 3 jours sans , dans l'Outback , avec une moyenne de 40°C , ça commence à faire...
J'ai un peu hésité car c'est quand même bon pour la road cred' de ne pas trop se laver.
Bien rafraîchi , j'arrive à l'entrée du Uluru Kata Tjuta National park. Un des parcs les plus prisés du pays.
Je paye 25$ , c'est le prix à payer pour rentrer dans le parc , c'est valable 3 jours.
On ne peut malheureusement pas dormir dedans... (Ha si seulement j'avais lu mon lonely planet un peu avant de partir...)
Bref je roule 5 minute et j'arrive enfin en face du majestueux Uluṟu... Ayers rock... la montagne sacrée des Aborigènes...
Un monolithe de grès ocre qui s'élève à 348 mètres de la plaine. Long de 2,5 kilomètres.
Le coeur de l'Australie.
Uluṟu n'a pas de signification particulière mais chez les aborigènes on l'utilise (le terme ou la montagne) pour définir la liberté ou la protection par exemple.
C'était une des choses que je voulais absolument voir en Australie et je ne suis vraiment pas déçu...
Le parc est très grand ,1326 Km2. Je suis arrivé vers 17h , il ferme à 20h , le coucher de soleil ne saurait tarder. Il est annoncé aux alentours de 18h.
Sur le plan qu'on m'a filé à l'entrée, il y a deux spots indiqués pour aller voir le coucher de soleil.
Le premier , proche de l'entrée principale ne m'inspire pas trop.
Je me dépêche de filer à l'autre, le Talinguru Nyakunytjaku point of view qui est 15km plus loin mais qui a l'air beaucoup mieux.
Un petit chemin avec plusieurs plateformes , dont une plus haute que toutes les autres.
C'est là qu'il faut aller.
Au début je suis seul , pépouze , face à la nature, j'écoute, je respire...
Seul m'accompagne un pigeon punk sous acide auquel je jette un bout de cheddar.
Quand soudain une armée de cars débaroule sur le parking plein de touristes qui sont là en tour operator. Il y a un gros resort juste avant l'entrée du parc. Ils résident tous là.
Des touristes avec des chapeaux à moustiquaire! (de boloss)
10$
Et aussi beaucoup de français...
Il faut savoir cher journal , qu'en vacances je ne suis relativement pas chiant, mais si il y a bien un truc que je ne supporte pas quand je suis en vacances à l'étranger c'est d'entendre des français.
Encore plus quand je suis à l'antipode de chez moi. Ca flingue mon dépaysement!
Donc j'évite de réagir, de faire comprendre que je comprend ... bref.
Le coucher de soleil s'installe sur le rocher rouge , c'est magnifique...
Photo BG regard vers l'horizon (gratos)
Pendant ce temps , deux guides des tours operators sortent une table chacun , des coupettes en plastique et font sauter les bouchons de bouteilles de champagne australien (ça doit être un mousseux bien sucré).
C'est ce qu'ils doivent vendre dans le guide du tour operator "Venez admirer le coucher de soleil sur Uluṟu en buvant une coupette".
J'essaie d'en gratter une , j'essuie un refus: "Sorry mate"
Je lève le camp, je rejoins Pinta-pinta , mon campervan.
Je viens enfin de lui trouver son nom.
Le petit nom de mon van en France est Mister Butterfly , Pinta-pinta veut dire papillon en aborigène.
Je roule 25km , impossible de se parker quelque part avant car il y a le resort...
Je me pose enfin, seul , sur une aire de repos naturelle.
20 minutes plus tard, d'autres véhicules arrivent pour passer la nuit ici aussi.
Devant moi s'installe un camping car avec une famille de français avec 3 gosses.
Ca m'énerve...
Une petit soupe Campbell butternut pumpkin et hop , au lit.
Il ne faut pas gaspiller mon énergie à m'énerver, demain réveil à 4h30 pour le lever du soleil cette fois ci.
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